Nouvelles

Programme d'accès aérien aux régions : Une formule améliorée, mais incomplète, estiment la FCCQ et la CCIBFE

Programme d'accès aérien aux régions : Une formule améliorée, mais incomplète, estiment la FCCQ et la CCIBFE

Montréal, le 10 décembre 2024 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable saluent certains ajustements au Programme d’accès aérien aux régions (PAAR) par la vice-première ministre, Geneviève Guilbault. Toutefois, les mesures annoncées aujourd’hui ne vont pas assez loin pour permettre aux entreprises du secteur aérien de maintenir une offre compétitive en région. Le transport aérien est un levier de développement économique régional incontournable.  

« Le transport aérien régional joue un rôle clé dans le développement économique du Québec. Les ajustements au Programme d’accès aérien aux régions sont encourageants, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir des tarifs compétitifs et une accessibilité accrue. Un réseau de transport performant est essentiel pour soutenir la croissance et le rayonnement des entreprises à travers le Québec », affirme Keven Brasseur, président de la CCIBFE. 

Les modifications annoncées, telles que l’ouverture du programme à toutes les liaisons intrarégionales et interrégionales, l’accès aux tarifs réduits pour les OBNL et la possibilité d’acheter des billets jusqu’à six mois à l’avance répondent à des demandes de longue date de la FCCQ et la CCIBFE. En revanche, les mesures annoncées n’inciteront pas davantage de gens, notamment la communauté d’affaires, à utiliser ce mode de transport.

« Permettre aux entrepreneurs d’accéder au PAAR stimulerait les déplacements d’affaires, ferait rayonner nos entreprises et faciliterait les déplacements dans toutes les régions du Québec. Si le gouvernement veut renforcer le développement économique régional, il doit faciliter l’accès aux régions, notamment par l’entremise du transport aérien régional, » affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.

Par ailleurs, le remplacement du billet à 500 $ par des rabais de 50 % à 85 % soulève des préoccupations. Bien que ce nouveau format pourrait profiter aux régions éloignées, la FCCQ et CCIBFE craignent que ces changements rendent certaines destinations plus coûteuses, ce qui pourrait décourager les utilisateurs. Si plusieurs tarifs venaient à dépasser le prix fixe de 500 $, il sera difficile de redonner un élan au programme et de facto, au transport aérien régional.

Il est également important de mentionner que le gouvernement fédéral a un rôle à jouer pour permettre aux transporteurs de maintenir des prix compétitifs. Les nouveaux frais imputés à ces derniers pour chaque traitement de plainte gérée par l’Office des transports du Canada (OTC) en est l’exemple le plus récent. Ce type de coût cumulatif met des bâtons dans les roues des transporteurs pour revoir à la baisse leurs tarifs et ultimement, ce sont les voyageurs qui en paieront le prix.

Une stratégie globale attendue

La FCCQ a publié un mémoire la semaine dernière en marge du dépôt de la prochaine Stratégie gouvernementale pour l’aviation du Québec, attendue par l’industrie aérienne depuis longtemps. Le secteur fait face à plusieurs défis connexes comme la modernisation des infrastructures aéroportuaires et la pénurie de main-d’œuvre, pour ne nommer que ceux-ci.

« Les décisions relatives à cet enjeu devraient toujours prioriser un objectif, soit d’obtenir des billets à des prix compétitifs, et ce, sans compromettre la rentabilité des transporteurs et la fréquence des liaisons. Plus il y aura de passagers dans les appareils sur une base régulière, plus le transport aérien régional contribuera à la croissance du Québec et de ses régions », a conclu Véronique Proulx.

Retour aux nouvelles